Chers Amis,Chers Enfants Boker Tov,
Je vous invite à vous laisser transporter… Nous nous rendons en Israël virtuellement en attendant mieux ...
Nous traversons la Méditerranée pour nous poser dans l’un des plus beaux aéroports du monde.
Nous sommes dès notre arrivée étonnés qu’un si jeune et petit pays puisse se doter d’infrastructures aussi modernes.
Nous nous engageons sur l’autoroute 6 par une belle et éclatante journée, pas de péage mais plutôt des appareils suspendus qui très astucieusement vous flashent, ensuite on vous adresse la facture correspondant précisément à votre trajet…
Très vite, les paysages nous installent dans un état de quiétude et de bien être qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs. Lorsque j’arrive à Jérusalem en observant les collines qui l’entourent, je ne peux ne pas penser à Avraham Avinou, et le vois accompagné de Ytshak, je devine leurs regards mutuels avant "l’épreuve", tout comme je peux percevoir leur joie intense à son issue.
En entamant l’ascension vers le centre ville, je revois David dansant et chantant en l’honneur de l’Arche Sainte.
Quand on pénètre dans la vieille ville, je pense aux vaillants combattants juifs qui souvent au prix de leur vie ont permis au peuple juif de retrouver son joyaux, son cœur : Jérusalem – Ce n’est pas si vieux, 1967.
Toujours le même effet lorsqu’on atteint « le mur des larmes ». J’entends les chants des Leviim à l’époque du Grand Temple, la clameur ambiante me touche au plus profond du mon être.
Quelle ferveur, quelle sainteté. On ne peut mesurer matériellement le degré de sainteté d’un endroit mais là en l’occurrence pas de gros efforts à produire pour voler très haut.
Je touche ces vieilles pierres, elles sont douces, ont-elles été façonnées par les larmes de tout un peuple ?
Autour de nous, des gens de tous les horizons, un groupe de soldats semble particulièrement inspiré dans ses prières…
Je les regarde, ce sont… des enfants… Qu’Il les protège… je pense à tout ce que mon peuple a enduré : massacres en tout genre, pogromes, exiles successifs, génocide…
Qu’un soldat juif avec une Kippa disposée de travers et des Tsitsioth ballantes défende son pays et son peuple, me remplit de fierté.
Pourtant, à chaque instant, j’ai peur pour eux : pour le pays, pour les soldats et pour le peuple…
Le soleil est à son zénith, la foule se presse et j’éprouve le plus grand mal à me détacher de ce mur… J’y reviendrai… ma prière ? … pour toujours !
En quittant cet endroit, comme pour me consoler de cette déchirure, je pense à tous ceux qui pendant des siècles espéraient connaître ce que je viens de vivre…
Le soleil se couchant, le spectacle lumineux vous coupe le souffle : Jérusalem d’or, Jérusalem de mes rêves, Jérusalem de mon cœur.
Chaque rue, chaque pierre, renferme une histoire qui se confond avec celle de notre peuple…
En quittant le centre ville, un panneau informe de la direction : « Mer Morte via Jéricho »
De nouveau, les images se bousculent dans mon esprit : Josué et ses armées tournant autour de la muraille de Jéricho qui finit par céder dans un tourbillon de poussière, mais aussi Loth, son épouse et sa fin tragique.
Nous arrivons à « Ben Yéhoudah », une jeunesse vive et vivifiante y occupe une place de choix…
Les restaurants et autres bars sont assaillis… la vie l’emporte toujours en Israël…
On s’y sent heureux, vous savez à l’instar de cette sensation consécutive aux grandes réunions de familles.
Israël est probablement le seul pays où une personne peut vous arrêter dans la rue pour vous apostropher : « couvre la tête de ton enfant, il fait bien trop chaud, allons !! »
De nouveau, je croise des soldats qui rappellent que le pays est menacé par ceux qui cultivent la mort en opposition avec ceux qui ici cultivent la vie.
On aurait envie de leur donner l’accolade pour exprimer notre reconnaissance au nom de…
« Tous les miens ».
Ils ne comprendraient pas, ils estiment accomplir leur devoir naturel.
En marchant dans les rues d’Israël on note vite que les enfants sont nombreux, tout est d’ailleurs étudié pour les privilégier : c’est peut-être un détail mais sur les chaussées, on prévoit de façon quasi-systématique des trottoirs adaptés aux poussettes d’enfants…
C’est touchant, aussi touchant que de se promener dans un marché israélien et de s’émerveiller de la taille des pastèques, poivrons, tomates et j’en passe !
Jérusalem l’éternelle veille de Chabbat, une ville qui de façon progressive se rétracte pour 24 heures…
Vous marchez dans la rue, au son des fourchettes et des couteaux qui s’entrechoquent allègrement se mêlent les rires, les chants du Chabbat…
On en oublierait les problèmes sécuritaires, politiques et sociaux.
On en oublierait jusqu’à notre présence temporaire en Terre Sainte.
Israël, Jérusalem sont intemporels. Des siècles durant, nous avons été privés de tout cela. Seule une minorité de juifs résidait à Jérusalem, les gardiens d’une ville fondée par le Roi David et développée, entre autres, par son fils Salomon.
Il fallut attendre 1967 – 5727 dans le calendrier juif, et une bataille aussi ardue qu’héroïque pour que la ville sainte retrouve son unité et souveraineté…
Aujourd'hui nous célébrons Yom Yeroushalaïm que personne n’oublie Jérusalem, Ô Jérusalem…
Puisse D… protéger ses enfants et ramener ses exilés – Amen.
Courage et de bonnes nouvelles bh
GZ
 
 
 
1Valerie Valensi
 
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