SANTÉ À NOS MALADES AMEN !
Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov ,
Je sais vous préférez les publications courtes,mais je sollicite votre attention et patience ce matin.
Attachons nos ceintures …
Une Michna (Messehet Avot) développe les 4 critères requis au développement personnel :
« Ben Zoma dit :
Ø Quel est le sage ? celui qui apprend de tout homme.
Ø Qui est le fort ? Celui qui surmonte ses instincts.
Ø Qui est le riche ? Celui qui se contente de ce qu’il possède
Ø Qui est celui qui est respecté ? Celui qui respecte tout individu »
Qui est celui qui force le respect et l’admiration dans notre société ? Le footballeur qui perçoit un salaire faramineux, l’acteur en vogue, les hommes politiques parfois les hommes d’affaires…
Mais si c’est ainsi comme cela se fait-il que les hommes et femmes sont le plus souvent oubliés quand ils perdent de leur notoriété ou de leur succès ?
La réponse peut être surprenante : en réalité personne n’a jamais respecté ces gens-là.
Le public a plutôt respecté la capacité du footballeur à frapper adroitement dans le ballon, il a éprouvé du respect pour la fortune de tel ou tel autre homme d’affaire, le charme de l’acteur, la puissance de l’homme politique…
Le respect a été voué à des caractéristiques externes à l’espoir de vie limité, et non à la personnalité, ni même à l’humanité de chacun d’entre eux.
Alors qui devons-nous respecter, ceux qui auraient échoué ?
Aussi, mais pas seulement !
Le Judaïsme nous demande de respecter tout humain. Peu importe l’image qu’il renvoie, ni même ses agissements puisqu’il renferme « l’Image de D… », puisqu’il est doté d’une âme et donc d’un potentiel implanté par le créateur.
S’il existe, de quel droit pourrions-nous nous permettre de le mépriser ?
HILLEL, était très tolérant, patient et respectueux des gens, si bien que quasiment chaque discussion qui l’opposait à SHAMAÏ tournait à son avantage.
On raconte qu’un jour deux personnes se sont lancées dans un pari assez déplorable. L’une s’était convaincue de pouvoir irriter Hillel alors que l’autre ne voulait douter de sa patience légendaire.
Le provocateur, vendredi après-midi, à l’heure des préparatifs de shabbat, s’est mis devant la fenêtre de Hillel en l’appelant :
- Hillel, où est Hillel?
Celui-ci sur le point de prendre son bain, dut se rhabiller.
- Oui mon fils, que puis-je faire pour toi ?
Le provocateur se mit à lui poser des questions illogiques, monopolisant la parole et se montrant fort désagréable.Hillel, respectueusement flatta l’individu pour ses questions et lui répondit point par point.
En le quittant, Hillel était loin d’imaginer que le Monsieur allait par quatre fois revenir à la charge. Voyant toutes ses tentatives avortées l’individu finit par dire à Hillel : « J’espère que les gens comme toi sont et seront rares. »
Hillel, calmement, l’interrogea sur cette terrible affirmation.
- « A cause de toi j’ai perdu beaucoup d’argent. »
Hillel le regard bienveillant ajouta :
- « Mon fils, quelque soit la somme, je préfère cela plutôt à ce que je puisse un seul instant m’emporter contre toi. »
Avez-vous repéré le secret de la capacité de Hillel à conserver son calme, sa patience en toute circonstance ?
« Mon fils », voilà tout.
Hillel considérait chacun de ses interlocuteurs comme son propre fils.
Connaissez-vous des parents qui renoncent à leur enfant ou qui les remplacent à la moindre contrariété ?
Au contraire, nous parents, sommes souvent confrontés aux problèmes posés par nos enfants, parfois et même souvent il s’agit de problèmes répétitifs. Mais cela ne nous empêche pas de persévérer dans notre mission, de mettre en exergue les qualités de nos enfants pour aller avec eux de l’avant. C’est exactement ce que faisait Hillel.
En observant l’autre comme un reflet de D…, le respect en découle naturellement.
Nos sages ont dit : « Comme l’eau reflète notre visage, le cœur de l’homme doit se refléter dans notre propre coeur… » (Traduction libre)
Si en regardant votre miroir votre visage vous tire la langue, vous ne pourrez certainement pas vous formaliser puisqu’il s’agit de vous-même. Il devrait en être ainsi de tout ce qui nous confronte aux autres : celui qui aime est aimé, celui qui respecte est respecté…
CELUI QUI PREND LA FUITE DEVANT LES HONNEURS
Nous connaissons tous ce mot célèbre de nos sages : « Si tu fuis l’honneur, il te poursuivra… »
Le sens est simple, plus tu t’en éloignes, et par la même tu recentres tes efforts sur l’essentiel, plus tu profiteras du respect d’autrui. Mais s’échapper des honneurs ne signifie aucunement avoir une mauvaise image de soi-même ou se placer dans cette logique, consciemment ou inconsciemment. Lorsque cette personne là recueille des louanges, elle doit toujours garder à l’esprit que celles-ci sont réservées à celui qui l’a doté des capacités qui inspirent le respect d’autrui.
Comme toujours, et pour tous les sujets que nous étudions ici même, l’équilibre est fragile mais abordable.
ABORDABLE : autre mot qui peut engendrer le respect entre nous tous. Nous faisons partie du même bord : il n’y a pas d’un côté les « cow-boys » et d’un autre les « indiens », les bons et les méchants… Il y a juste des hommes et des femmes qui pour avancer connaissent des péripéties multiples, qui doivent leur permettre de s’affirmer dans le respect de l’autre qui lui-même répond à la même condition.
Dans notre riche et passionnante liturgie on trouve des textes particulièrement éloquents qui insistent sur notre condition d’homme et de femme et qui à elle seule devrait inspirer le respect de l’autre…
La vie est déjà si dure, que s’opposer systématiquement aux autres nous fait perdre et de l’énergie et le sens d’orientation de nos « misérables vies ».
L’une des façons les plus efficaces de se sentir apaisé ici-bas, est justement de tendre la main à l’autre, de réjouir l’autre, étape supérieure à celle qui consiste au respect.
En donnant, on éprouve une sensation de bien-être sans commun, et là je vous soumets, comme je le fais avec mes élèves, ma mention :
« SATISFAIT OU REMBOURSÉ».
Essayons donc…
Courage et de bonnes nouvelles bh
GZ
OÙ NOUS TROUVER ?