Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
C’est lors de l’une de mes visites en classe et suite à une réflexion commune menée avec certains élèves que l’un d’entre eux prononça une phrase empreinte de sagesse : «D… ne nous accorde pas toujours ce que l’on veut mais nous donne plutôt ce dont on a besoin…»
En quittant les enfants, l’écho de ces paroles continuait à raisonner dans ma tête. Je me revis prendre à certaines occasions une posture de fermeté pour refuser certaines choses à mes enfants ou à mes élèves… L’ai-je fait par principe ou pour eux-mêmes ? Leur offrir ce dont ils ont besoin et pas nécessairement ce qu’ils veulent… j’y réfléchis encore.
==> PATERNALISME ABSOLU
Depuis toujours j’avais en moi l’idée que D… est mon «père» suprême… Mais j’ai encore plus fortement réaliser la chose lorsque je suis devenu moi-même père… Sans doute que D… a crée ce concept, «parents / enfants», avec ses modalités pour que l’on comprenne mieux la base des relations qu’il souhaite voir se développer entre LUI et «ses enfants»…
Grâce aux enfants, à leur pertinence, voila que la situation est plus explicite : si moi en tant que père veille à ce que mon enfant dispose de ce dont il a besoin et pas forcément ce qu’il veut à fortiori D… lui-même procède de façon similaire. Malgré ce, nous avons tous tendance finalement à ne pas accepter l’idée que Lui là-haut connait parfaitement nos besoins…
On peut même, de façon capricieuse et à l’instar de l’enfant déçu de ne pas obtenir le cadeau tant espéré, manifester plus ou moins bruyamment notre mécontentement… non ?
En outre n’oublions pas que D… lui a des considérations parfaites, ce qui n’est pas le cas des «parents terrestres».
Ces derniers s’appuient sur leur propre expérience alors que lui fait preuve d’une sagesse et d’un pouvoir illimités…
Le paternalisme absolu de D… lorsqu’il est reconnu comme tel peut nous apporter un certain réconfort : D… tel un père ou mère ne peut vouloir que le meilleur pour moi-même, mais aussi pour tous les autres.
On raconte une merveilleuse histoire à propos d’une personne ayant vu une feuille d’arbre se détacher pour se poser sur terre lentement…
Cette personne décida de comprendre le phénomène, elle posa la question à la feuille qui l’adressa à l’arbre qui lui-même l’adressa à l’ange. Ce dernier releva la feuille délicatement pour montrer sous la feuille, un ver qui s’était abrité du soleil.
D… de part sa générosité, avait provoqué la chute de la feuille juste pour préserver le ver…
Lorsque D… décide de quelque chose sans doute qu’il considère tous les aspects de la situation, il n’a pas nos limites, ni dans le temps, ni dans l’espace…
Très précisément comme l’enfant lui ne peut pas comprendre les décisions de ses parents, nous ne pouvons appréhender celles du créateur.
Parfois, on perçoit certains messages, on distingue la lumière, mais le plus souvent nous sommes dans l’obscurité.
C’est une épreuve difficile que celle d’être dans l’incapacité de discerner la générosité de D… dans ses actions… On ne pourra accepter certaines choses que si l’on intériorise, intègre que sa volonté consiste toujours à nous donner le meilleur…
Notre champ visuel est réduit, alors que la vision divine est illimitée, nous sommes souvent comme cet enfant qui désire un supplément de friandises… Lui notre «père» sait que ce n’est pas forcément bon pour nous.
==>GAMZOU LETOVA : «CECI AUSSI EST POUR LE MIEUX»
Un ami m’a fait récemment le récit de l’une de ses journées des plus éprouvantes, il conclua ses propos par «GAMZOU LETOVA».
Il s’agit d’une expression talmudique attribuée à un sage, Rabbi NAHOUM qui avait pour habitude devant tout évènement, ne fut-il désagréable, de proclamer : «GAMZOU LETOVA, ceci aussi n’est que pour le meilleur»… Cette expression a traversé les siècles.Mon ami a somme toute, de façon effective, reconnu que cette journée terrible était quelque part constructive…
Ce n’était pas juste une formule de convenance et cette approche donne un sens nouveau aux évènements qui rythment notre vie.
Au lieu de considérer sa vie comme une succession d’épreuves hasardeuses et désagréables, mon ami a reconnu que D… lui a donné ce dont il avait besoin et ce qui est meilleur pour lui.
Alors la prochaine fois quand la colère nous envahie quand l’envie de crier nous survient, levons plutôt les yeux vers notre «père» aimant et essayons d’admettre qu’il nous veut du bien.
Le paternalisme de D… n’est pas conditionné par l’orgueil, les intérêts personnels, le manque d’expérience avec lesquels doivent se mesurer les parents humains.
Son amour est inconditionnel, sa volonté de nous guider et préserver est indéfectible…
S’approprier cette idée, c’est se donner les moyens de ne plus connaître l’amertume liée au passé, l’angoisse inspirée par le présent, les peurs relatives au futur…
En outre, rien n’est du domaine du hasard, ni les différentes déconvenues qui viennent certains jours nous accabler, ni les rencontres que l’on fait…
Tout problème, toute rencontre la plus banale peut aboutir sur quelque chose de constructif…
A nous d’en décoder les messages pour aller de l’avant…
Courage ! Et de bonnes nouvelles Bh !
GZ
 
À LA MÉMOIRE DE NOTRE MAÎTRE RABBI AVRAHAM MIMOUN ZATSAL
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