Cette année, la lecture de la paracha de Vayelekh entre Rosh Hashana et Yom Kippour est plus qu'une simple tradition, c'est un enseignement intime sur la continuité, le courage et la responsabilité.

C'est le moment de l'année où le temps semble suspendu, où nous faisons le bilan de nos vies. Et dans cet intervalle sacré, la voix de Moshe, notre plus grand guide, résonne avec une clarté singulière.

Vayelekh : La Transition et la Confiance

La paracha s'ouvre sur un adieu. Moshe, à l'aube de ses 120 ans, se prépare à quitter ce monde sans avoir traversé le Jourdain. Mais son départ n'est pas teinté de tristesse, il est une leçon de leadership. Au lieu de s'apitoyer, il se concentre sur l'avenir. Il ne lègue pas un trône, mais un fardeau noble : celui de diriger le peuple vers sa destinée. Devant toute l'assemblée, il donne à Josué les clefs du commandement et lui dit, ainsi qu'au peuple : "Soyez forts et courageux". Ce n'est pas un simple encouragement, c'est un transfert de sa propre force, un acte de foi envers la prochaine génération. En ces jours où nous demandons pardon, ce legs nous rappelle que notre plus grande responsabilité est de préparer l'avenir, de transmettre nos valeurs et notre force à ceux qui nous suivent.

La Torah comme Témoin Éternel

C'est aussi dans Vayelekh que Moshe termine d'écrire le Sefer Torah. Il ne le garde pas pour lui, mais le confie aux Lévites, pour qu'il soit déposé à côté de l'Arche Sainte. Ce rouleau sacré n'est pas qu'un manuel de lois, il devient un "chant", un témoin perpétuel de l'alliance entre le peuple d'Israël et Dieu. C'est le miroir dans lequel nous pouvons nous regarder pour évaluer nos actions. Même si Dieu sait que le peuple s'écartera de sa voie, la Torah reste un rappel indéfectible de ce qu'il est possible d'accomplir. Entre Rosh Hashana et Yom Kippour, la Torah nous interroge : avons-nous laissé ses enseignements témoigner dans nos vies ?

Préparation et Téshouva : Le Message pour l'Année à Venir

La paracha Vayelekh, lue durant les Asséret Yemei Tshouva (les Dix Jours de Pénitence), nous invite à une introspection profonde. C'est une invitation à se préparer, non pas seulement pour le jugement divin, mais pour le pardon qui s'ensuit. Moshe nous a montré que la fin de son voyage n'était que le début de celui du peuple. De la même manière, nos jours de repentir ne sont pas une fin en soi, mais la préparation d'un nouveau départ. C'est l'opportunité de renouveler notre engagement, de trouver le courage de changer et de nous laisser guider par la Torah, ce témoin éternel qui ne nous abandonnera jamais.

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