Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
Demain nous lirons la "Paracha" de "Véyeleh" où il est question entre autre du dernier parmi les 613 commandements de la Thora : écrire son propre Sefer Thora.
Aujourd'hui il est admis que ceci n'est pas chose accessible à tous,aussi nos maîtres recommandent au moins de disposer chez soi de livres sacrés ...
L'écriture d'un Sefer Thora ou le fait de posséder une bibliothèque de livres de notre tradition favorise un attachement à nos textes,c'est l'idée qui est principalement recherchée dans ce commandement .Mais pas seulement ...
Ne dit-on pas de nous que nous sommes "le peuple du livre ?"
Cette obligation s'appliquait d'ailleurs même au roi d'Israël qui devait transporter son livre lors de ses déplacements comme pour entretenir les messages que celui-ci véhicule en matière de conduite à tenir à l'égard de son peuple.
Aujourd'hui même,le livre sacré nous inspire le respect dans notre attitude,
dans notre langage ...L'associer à notre quotidien,avant même de l'ouvrir et il est important de la faire régulièrement,peut nous aider à être meilleurs . Or le chabbat précédant Kippour nommé"Chouva",c'est l'appel qui nous est lancé ...
Et puisque nous parlons de livres,prenez patience quelques minutes et découvrez une histoire authentique incroyable où il est question de livres sacrés.Suivez moi…
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Le gardien de l’école compose plusieurs fois le numéro de téléphone du Directeur, Shaoul Ben Bast… Il finit par se rabattre sur le poste de sa secrétaire.
­-« Un certain Mahmoud vous demande avec insistance », lance la secrétaire.
Shaoul s’excuse avant de quitter la salle des professeurs.
Une petite école qu’il a su avec le temps stabiliser et développer, n’économisant pas ses efforts. Un directeur actif qui n’hésite jamais à retrousser ses manches, y compris pour bricoler et ainsi préserver son budget presque jalousement.
Shaoul est installé à présent dans son fauteuil, on frappe à la porte, il est là – Mahmoud-
-« Rav Shaoul te souviens-tu de moi, j’avais exécuté quelques travaux ici-même il y a de cela 9 ou 10 ans ? »
-« Mahmoud, bien sur, et du bon boulot… Quel bon vent t’amène à moi, mon ami ? »
Et là Mahmoud, montre du doigt un carton…
-« Rav Shaoul, c’est son contenu qui m’a conduit à vous, regardez des livres talmudiques que j’ai retrouvés sur l’un de mes chantiers. Or, vous le savez je respecte vos livres sacrés… »
Mahmoud sirote un café qui vient de lui être servi, alors que le Rav feuillette ces traités talmudiques, avec dans le regard une étincelle intriguée et intrigante. Le Rav Shaoul découvre en première page une mention :
-« Je suis reconnaissant à mon cher petit fils Yonathan WILBERG qui de par ses questions pertinentes m’a aidé à aller plus loin dans mes réflexions. Yekoutiel WILBERG »
Le Rav Shaoul lève son regard, vous savez celui si bizarre et s’adresse à Mahmoud :
- « Où as-tu trouvé ce trésor ? »
- « Un juif m’a chargé de travaux dans un vieil appartement en me demandant de le vider de son contenu. Mais Rav Shaoul, quand j’ai découvert des dizaines de livres sacrés, j’ai pensé que je ne pouvais pas les jeter dans une poubelle sans commettre un sacrilège !? »
- «Mahmoud, je ne connais pas ton mérite, mais tu as bien sur très bien réagi. Mais du coup tu me plonges dans un mystère : qui était l’auteur de ces livres ? Pourquoi ses héritiers te demandaient de les jeter ? »
-« Rav Shaoul, ce monsieur qui m’a appelé se prénomme Yonathan… attendez voir… WILBERG, voici d’ailleurs ses coordonnées téléphoniques. C’est donc le nom de celui qui est mentionné dans la première page de l’un des livres »…
Le Rav se résout à téléphoner à ce mystérieux Yonathan WILBERG :
-« Chalom, je suis le Rav Shaoul Ben Bast, et Mahmoud que vous avez chargé de travaux me ramène des trésors de livres qu’il aurait dû jeter. Connaissez-vous leur valeur ? »
Un long silence…
-« Ce sont des livres qui ont été écrits par mon grand-père »
Yonathan semble fort embarrassé et ajoute : « puis-je vous rencontrer ? »
Une heure plus tard, un homme imposant pénètre dans le petit bureau du Rav Shaoul .
-« Rav Shaoul, je suis gêné, consterné… Jusqu’à il y a une heure j’étais un homme riche et épanoui… Vous avez réveillé en moi des douleurs enfouies dans ma mémoire et dans mon cœur.
J’ai perdu mes parents durant la terrible ShoaH. Mes grands-parents y ont survécu miraculeusement, et c’est donc eux qui se sont préoccupés de mon éducation. Mon grand-père le Rav Yekoutiel WILBERG m’a enveloppé de paroles de ToraH et de beaucoup d’affection.
A l’âge de 10 ans, je me suis retrouvé orphelin pour la seconde fois, mon grand-père puis ma grand-mère quittèrent ce monde. Je fus placé dans une famille adoptive aimante et attentionnée mais détachée du judaïsme. J’entrepris des études, et réussis dans l’informatique.
L’appartement et son contenu restèrent fermés tout ce temps…
Il y a de cela quelques semaines, je fus contacté par un promoteur immobilier qui souhaitait le racheter…, j’ai oublié jusqu’aux livres de mon grand-père… »
Yonathan WILBERG s’interrompt, il est ému aux larmes.
C’est à ce moment précis que Mahmoud revient dans le bureau :
-« Monsieur Yonathan, bonjour, désolé pour tout, j’ai eu des remords, voyez-vous, à jeter ces livres ».
- « Mahmoud, je vous remercie, au contraire, grâce à vous les écrits de mon grand-père seront publiés ».
-« Monsieur Yonathan vous avez un grand-père célèbre, moi aussi, Abdallah Abou JOUSIN. »
Et là Yonathan WILBERG change d’aspect, il menace de s’étouffer :
-« Abdalah Abou JOUSIN ? »
Le Rav Shaoul intervient à son tour :
-« Yonathan quel rapport entre vous et le grand père de Mahmoud ? »
-« Le rapport est ainsi, mon grand-père enseignait dans la Yeshivah de Hevron, dans un lieu très exposé… Un jour, une émeute éclata et mon grand-père ainsi que quelques élèves furent cernés dans une maison, risquant d’y être lynchés.
Ils furent sauvés littéralement par une personne dont on n’oubliera jamais le nom ABDALAH ABOU JOUSIN »
- « Oui, Monsieur Yonathan, c’est bien mon grand-père Abdalah qui vécut à Hevron et fut aimé de tous, y compris des juifs … »
Quelques mois plus tard dans ce même bureau, en présence du Rav Shaoul et de Mahmoud, Yonathan qui a eu le temps de revenir aux sources, à la Torah dit :
- « Mahmoud, ta famille nous a sauvé par deux fois :
1. Physiquement par ton grand-père
2.Spirituellement par toi-même… »
Hasard ou providence ?
Je vous le demande.
Courage,Chabbat Chalom et de bonnes nouvelles bh
GZ
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