Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
Même au milieu de l'obscurité de la Shoa que nous allons commémorer Mercredi soir et Jeudi quelques lumières viennent nous rappeler qu'IL est là .
Voici une histoire vraie qui pourrait en attester…
Rav NAFTALI BERNIES n’avait pas d’enfants. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, il eut une petite fille, Rahel mais qui avait disparu derrière « le rideau de fer » qui coupa l’ex-URSS du monde libre aussitôt après la seconde guerre mondiale.
A l’instar de Yaacov notre Patriarche qui, devant l’incertitude liée au sort réservé à Yossef son fils, ne put trouver consolation, Rav NAFTALI fut rongé par le doute toutes ces années.
Cinquante années passent, le Rav NAFTALI est un rabbin de grande renommée et un éducateur apprécié. Il s’est remarié, mais sans avoir d’enfant, sans avoir non plus de nouvelle de sa Rahel.
Souvent, s’interroge-t-il : « Est-ce que je vais quitter ce monde sans savoir ce qu’il est advenu de ma princesse adorée ? »
Inutile de s’étendre sur les larmes qui chaque jour viennent agrémenter les prières désespérées du vieil homme…
Vie antérieure
Ils marchent tous les trois en même temps que des milliers d’autres juifs vers le camp… La petite Rahel est sur ses épaules, sa femme Sonia est au bord de l’épuisement.
Les nazis n’ont aucune pitié, elle retarde tout le monde. Lorsqu’elle est à terre, ils la frappent à mort devant NAFTALI et Rahel …
« Marche sale juif, ou c’est au tour de ta fille ! »
Il marche et pleure, c’est sa fille qui le pousse à poursuivre ce maudit chemin.
Quelques jours plus tard, il s’échappe avec sa fille, tous deux arrivent en Russie où ils sont accueillis par de lointains cousins. NAFTALI fera part de son projet de rejoindre la Terre Sainte, sa famille lui proposera de garder la petite Rahel, le temps pour lui d’organiser sur place un semblant de vie qui puisse convenir à une petite fille âgée d’à peine 4 ans.
Il partira, puis très peu de temps après apprendra que le rideau de fer est tombé et qu’il n’a plus aucun moyen d’établir le contact ni avec sa famille, ni avec sa « petite princesse », comme il aimait l’appeler.
50 ans plus tard, il se dit qu’il ne la reverra jamais. Si elle est encore en vie, elle doit avoir 54 ans…
Son amour des enfants est sans limite, particulièrement pour les orphelins…
« Moi aussi, j’ai une fille orpheline » pensait-il souvent.
C’est ainsi qu’est née son école, celle qu’il construisit de ses propres mains. Une école exemplaire où chaque orphelin pouvait trouver l’affection et l’amour qui lui faisait tant défaut.
C’était le projet de sa vie, mais cela ne lui avait jamais fait oublier Rahel.
« Où es-tu ma fille chérie ? »
C’était son cri du cœur qui, bien qu’étant silencieux, traversait les cieux pour se poser devant le Trône Céleste…
Le temps avance inexorablement, et Rav NAFTALI est sur le point d’intégrer le « 4e âge ».
Néanmoins, il se départage entre son école, et toute une série d’associations de bienfaisance qui connaissent sa légendaire disponibilité et reconnaissent son esprit infiniment généreux.
Ce jour-là, le maire de cette petite localité israélienne, lui parle d’une dame très malade qui voudrait qu’on lui installe des « mezouzot ». Rav NAFTALI, comme toujours répond présent.
Il est accueilli par cette femme dont l’apparence trahit la maladie…
« Nous sommes, ma chère fille, les enfants de D.ieu. Et nous avons foi en lui, nos souffrances disparaitront…. Celles-ci forcent dans certains cas notre rencontre avec LUI là-haut ».
Les mezouzot sont fixées et la dame semble rassérénée à présent.
« Merci, Rav, merci vous m’avez donné un peu de réconfort »… Le Rav NAFTALI la fixe du regard avant d’ajouter : « Ma chère fille, je vais prier pour vous, pouvez-vous m’indiquer vos nom, SVP ? ». C’est inimaginable, mais celle-ci répond : « Rahel Bat Sonia ».
Que vous dire de plus ?
50 ans plus tard, Rav NAFTALI retrouve sa fille et à un moment où elle a besoin de lui car très malade…
Hasard ou providence ?
Je vous le demande…
Courage et de bonnes nouvelles bh
GZ
 
 
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