Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,

Cette semaine notre histoire se déroule dans un endroit pas tellement recherché ...un cimetière .Suivez moi ...

Le Rav David a une charge lourde auprès de sa communauté…
En dehors des offices et des cours qu’il dispense auprès des fidèles, il doit à tout moment être accessible…
Il est consulté régulièrement sur des sujets de tout ordre : problèmes familiaux, litiges juridiques, questions d’éducation et j’en passe.

Nous sommes veille de Roch Hachana, le Rav David a promis à son épouse de l’accompagner au cimetière car c’est la date anniversaire du décès de son père.
Mais comme cela arrive souvent il est retardé par des appels téléphoniques pressants, par la visite impromptue du président de la synagogue.

Malgré tout, il prend la route avec son épouse… Tous deux arrivent au cimetière quand d’autres le quittent compte tenu de la proximité de la fête.
La Rabbanite ouvre son Téhilim pour lire quelques psaumes alors que lui récite quelques michanaiot.

Soudain, le Rav David est interpellé par un jeune monsieur :
-« Etes-vous Rabbin ? »

Le Rav David acquiesça.
-« Pourriez-vous dans ce cas m’accompagner un peu plus loin pour réciter quelques prières ? »

Le Rav David se dit que son épouse serait satisfaite de pouvoir prolonger quelques peu sa présence sur place.

Me Rav David arrive devant une tombe, entourée de quelques personnes qui ne semblent pas familiers avec les rites juifs. Il récite quelques psaumes avant de signifier à la maigre assistance qu’il faut désigner un proche du défunt pour lire le Kaddich.

Presque d’une seule voix tous refusent et demandent au Rav qu’il le fasse lui.

Rav David insiste, mais comprend vite qu’on ne peut faire autrement et donc s’exécute.

Dès qu’il termine, les gens se détournent pour quitter les lieux sans même attendre que le cercueil ne soit mis en terre…
Le Rav David s’en offusque :
-« Ne partez pas, ce n’est pas honorer le défunt que de partir aussi vite… »

Mais rien n’y fait… Le Rav David accompagné d’un employé des pompes funèbres fait le nécessaire se salissant au passage…
Il est décontenancé par l’attitude de la famille…
Il rentre chez lui épuisé…

Un peu plus tard il racontera à son oncle sa mésaventure en indiquant le nom du défunt qui lui a été communiqué par les pompes funèbres Jacques GRONBOIN.
Quelques minutes avant Roch Hachana, l’oncle le rappelle, il est particulièrement ému :

-« David, je me suis renseigné sur Jacques GRONBOIN, c’est bien lui… c’est lui qui a financé tes études à la Yéchivah, sans cela, sans lui, tu ne serais jamais devenu ce que tu es…
Le monde est petit…

Hasard ou providence ?
Je vous le demande.
Courage, chabbat chalom et de bonnes nouvelles Bh
GZ

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